Nos amants les animaux

Voilà qui démontra bon nombre de clichés.

« [...] la zoophilie est “biologiquement normale” et ne peut être considérée comme un acte “contre-nature”, une maladie ou un trouble psychologique. Car chez l'être humain, le but du comportement érotique est la recherche des plaisirs sexuels, nouveaux, variés et intenses. Pour les personnes qui ont régulièrement des activités sexuelles avec des animaux, c'est une préférence sexuelle, qui se forme au cours de la vie de la même manière que les préférences olfactives, musicales ou alimentaires.

 

De plus, autrefois, les êtres humains vivaient en contact étroit avec les animaux (nomades, bergers, cabane avec une seule pièce commune pour les hommes et les animaux …). L'animal était quelque chose d'habituel, de normal et d'intimement connu. La vie commune induisait une familiarisation avec les odeurs, les bruits, les formes et les mouvements des bêtes. La vie commune, en particulier depuis l'enfance, favorisait la formation de liens affectifs avec les animaux, et le caractère attachant des jeunes animaux ainsi que leurs actions volontaires vers les humains stimulaient l'attachement réciproque.

 

De surcroît, dans certaines sociétés il existe des croyances spirituelles où l'âme se réincarne dans des formes humaines ou animales. Dans certaines croyances magiques, les corps peuvent se transformer d'Homme en animal et vice versa. Dans ces deux cas, l'entité spirituelle – qui est la plus importante, puisqu'elle est l'essence de l'être – reste toujours la même ; ce n'est que l'enveloppe corporelle qui change. Dans ce cadre, l'union sexuelle d'un être humain et d'un animal correspond en fait à l'union d'entité de la même espèce. La zoophilie n'est alors qu'apparence.

 

 

Au niveau culturel, la zoophilie est acceptée dans certaines sociétés (indiens Hopi, Eskimo Copper, Kusaians, Masai, Riffians, Fez).

 

« La zoophilie est relativement commune chez les indiens Hopi. Les hommes ont des relations sexuelles avec des chiens, des chevaux, des ânes, des moutons et même des poules. »

La zoophilie est relativement fréquente dans le monde occidental rural, médiéval et moderne.

 

Enfin, pour encore montrer l'influence du contexte culturel, on observe que dans les sociétés occidentales du XXe siècle il est absolument normal et naturel pour un être humain d'avoir de nombreuses interactions affectives avec un animal domestique : il le soigne, parfois dort avec lui, le promène, parfois l'habille, lui parle, le nourrit de mets parfois coûteux, lui donne des droits juridiques, le défend contre la violence, milite pour le protéger et pour promouvoir son bien-être (même si l'animal finit surtout dans son assiette), parfois lui écrit des poèmes, s'attache à lui, joue avec lui, le caresse et parfois le serre contre lui, c'est-à-dire que l'homme occidental entretient “naturellement” avec l'animal tous les types possibles de relations affectives, sauf uniquement celles qui sont considérées dans sa culture comme “anormales” et “contre-nature” car “sexuelles”.

 

Toutes ces données éthnologiques, historiques et sociologiques montrent l'influence majeure des scénarios culturels, appris durant l'enfance et l'adolescence, qui indiquent dans chaque société les attitudes et les comportements que chaque personne doit avoir pour chaque type de situation. »

Dim 28 fév 2010 Aucun commentaire