Nos amants les animaux

Beaucoup de gens croient qu'à l'heure actuelle, le monde est complètement décomplexé du point de vue de la sexualité. Et pourtant: la sodomie est illégale aus USA, l'homosexualité est passible de peine de mort dans certains états africains, cette dernière  choque même plus qu'une décapitation selon un sondage, etc... D'un autre côté, la pornographie n'a jamais été aussi facile d'accès (trop diront certains), on en parle en permanence, le sexe est présent partout, etc... Le paradoxe est là, nous vivons deux extrême en même temps: un monde hypersexualisé et une sexualité sacralisée. Une parfaite illustration de cet état de fait est le hentaï japonais: on peut y voir des scènes de viol, de zoophilie extrême voire de guro, mais avec les parties génitales floutées. ça peut surprendre, puisque la scène même sans montrer lesdits organes est intrinsèquement choquante, le fait de flouter les parties génitales ne changeant rien à ce caractère, on peut donc s'interroger sur le réel but de cette censure, qui n'est de toute évidence pas le but habituel qu'elle est censée avoir. La seule explication plausible est cette bipolarité permanente citée plus haut.

 

Autrefois, le sexe était diabolisé. Aujourd'hui, il est sacralisé, ce qui revient au même. Ainsi, on considère que la sexualité est un domaine à part et dont les règles ne s'appliquent nulle-part ailleurs. Les exemples ne manquent pas:

 

1) Le caractère -soi disant- "contre-nature".

2) La marchandisation (bien que ce terme soit souvent un abus).

3) Le plaisir pour seul but.

 

Cela conduit à des raisonnements surréalistes:

 

1) La cigarette, c'est aussi contre nature. A-t-on pourtant déjà entendu quelqu'un le lui reprocher ?

2) On se sert bien de ses bras comme outil de travail et tout le monde trouve ça normal, mais dès qu'on se sert de son sexe à ce but, ça choque les gens.

3) Qu'on se fasse plaisir en s'achetant à manger, c'est normal. Par contre, si c'est en payant des prostituées, on crie au scandale.

 

Ne croyez pas que je suis hors sujet, j'y arrive justement.

 

1) Quand on récolte la semence d'un cheval, ça ne choque personne. Par contre si on lui fait exactement la même chose dans un but sexuel, on crie à la maltraitance et au viol.

2) On dénonce le fait qu'un chien a sans doute été dressé à un rapport sexuel avec un humain, mais pas si on le dresse à quoi que ce soit d'autre.

 

Navrant, n'est-ce pas ? Une chose immonde dans un but sexuel devient normale dans un tout autre but, et on n'applique jamais aux autres domaines les arguments qu'on applique au domaine sexuel, alors que le principe de base est en tout point identique.

 

Si quelqu'un pouvait m'expliquer la logique dans tout ça, il me ferait plaisir, parce que moi, honnêtement, je ne vois vraiment pas.

Ven 18 fév 2011 1 commentaire

Très intéressant les paradoxes de notre société actuelle que tu met en évidence, mais tout dans notre société est fait dans ce but. ça devient un peu n'importe quoi.

Belle article

Germain - le 23/02/2011 à 18h06