Nos amants les animaux

Excédé par les comparaisons abusives entre la zoophilie et la pédophilie, j'ai décidé d'approfondir le sujet afin d'en trouver l'origine. Dans un premier temps, j'ai jugé que ce n'était que le reflet d'un dégoût personnel qu'on cherche à maquiller, voire même de la sociologie à deux balles qui veut que quand on a une perversion, on a également toutes les autres. Pourtant, même si ces deux éléments sont tout à fait plausibles, il y en a un troisième que j'avais négligé. Je m'explique.

 

Il est relativement courant (voire quasi systématique) qu'on considère les animaux domestiques comme d'"éternels enfants", sur lesquels on doit garder en permanence une certaine autorité. N'avez-vous jamais remarqué qu'on se comporte envers eux exactement de la même manière qu'envers un enfant en bas âge ? Dans ce contexte, on peut comprendre (je rappelle que ça ne veut pas dire "excuser") que puisqu'on est attiré sexuellement par des "éternels enfants", on le serait en toute logique par les enfants proprement dits.

 

Cependant, il existe une différence graduelle entre les deux. L'éducation d'un enfant doit normalement lui permettre d'avoir une autonomie complète dans le futur, ce qui n'est pas le cas d'une autorité exprimée envers un animal de compagnie, qui elle, a pour but de conserver un rapport de force nécéssaire pour le bien des deux parties. De plus, contrairement à un enfant, l'animal, même si il garde un comportement enfantin, n'en devient pas moins adulte et, à fortiori, sexuellement mature.

 

La comparaison avec la pédophilie reste donc abusive. Une comparaison plus adéquate serait sans aucun doute avec les "daddies". Ne vous formalisez pas sur la connotation en apparence pédophile de ce terme, car en fait, il n'en est rien. En réalité, ce terme définit tout simplement une relation de "domination-protection", ce qui est donc effectivement le cas.

Mer 6 avr 2011 Aucun commentaire