"Zoophile-man, our lovers the animals" in english
Les publications dans ce blog sont définitivement interrompues, mais l'aventure continue sur twitter avec @skippy104.
Avant de commencer, et ce pour éviter tout malentendu, je tiens d'abord à préciser certaines choses :
1) Je n'encourage pas la zoophilie, c'est une pratique très risquée, très difficile et qui risque d'apporter son lot de déception.
2) Cela n'empêche pas d'avoir du respect pour ceux qui la pratiquent, toutefois seulement dans certains cas que je préciserai plus bas.
3) Parler de la zoophilie de manière globale ne veut rien dire, il y en a en effet plusieurs formes.
4) Ne confondons pas le zoosadisme (qui est fondamentalement immoral) et zoophilie dans le sens « commun ».
Je garderais donc l'anonymat. Je suis zoophile et je le vis très bien. Ça n'a pas toujours été le cas, puisque le chemin d'une sexualité marginale jusqu'à la sexualité assumée est long et douloureux, en particulier la zoophilie puisque le grand public considère les zoophiles soit comme des malades mentaux, soit comme des sous-ordures (eh oui, rien que ça !), la position la plus fréquente étant les deux à la fois. Le simple fait de me confier sur les forums traditionnels m'a souvent valu une avalanche d'immondice verbales d'une rare violence. Avoir une sexualité marginale est déjà difficile en soi, imaginez un peu ce que ça fait si en plus de ça, et pour cette même raison, des gens pourraient se réjouir de votre mort, je vous dis pas à quel point ça fait plaisir à entendre.
Le temps passant, j'ai finalement trouvé des gens compréhensifs, et maintenant, je le vis très bien et n'en ai aucunement honte. Ceci étant, quand je vois les idées reçues qui circulent, mon sang ne fait qu'un tour. Je vais donc les démonter une à une (et ne croyez pas qu'elles soient l'apanage des imbéciles, j'ai déjà eu le cas de quelqu'un qui formulait ces critiques et qui avait une bonne orthographe, ce qui indique à quel point c'est grave).
Zoophilie et pédophilie
C'est l'argument le plus fréquent, sous plusieurs variantes : soit que la pratique rendrait pédophile, soit que pour avoir envie de pratiquer, on est forcément également pédophile. Cet amalgame n'est guère surprenant, puisque le suffixe qu'ils ont en commun facilite le quiproquo. Il y a aussi le fait que comme c'est considéré comme une perversion, on décrète que « quand on en a une, on les a toutes ». Déjà que la théorie des premiers pas relève d'une sociologie très limite, ça ne fait en réalité qu'indiquer le dégoût personnel et la vision biaisée qu'ont les gens qui sortent ce type d'arguments. Faisons une analogie : aux USA, il existe de nombreux groupes religieux extrémistes qui n'hésitent jamais à cracher sur les homosexuels (on se souvient notamment du slogan « God hates fags », traduction « Dieu hait les pédés ». Content d'apprendre que Dieu est homophobe), propageant à leur encontre des stéréotypes plus mensongers les uns que les autres, dont celui que les homosexuels seraient...plus facilement pédophiles ! Pour couronner le tout, ça ne se limite pas à la zoophilie et à l'homosexualité, mais aussi...à la prostitution ! Ce qui prouve qu'on applique ce raisonnement calomnieux envers les pratiques « sales » afin de se donner bonne conscience.
Contre-nature
L'argument fétiche des groupes religieux : ce n'est pratiqué que par le genre humain, c'est donc anti-naturel. Ça a longtemps été le cas pour l'homosexualité, jusqu'à ce qu'on découvre qu'il n'en était rien (même si les états pratiquant l'homophobie institutionnalisée ne l'ont pas encore compris). Que les choses soient claires :
1) Il ne faut pas parler trop vite, ce qu'on croit souvent être contre nature peut s'avérer être exactement le contraire, comme c'est le cas des pratiques sexuelles, dont pour ainsi dire aucune n'est réellement contre-nature. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, les relations sexuelles interspécifiques en font partie.
2) Et quand bien même, si on applique la théorie par l'absurde selon laquelle « seule la sexualité reproductive est naturelle », on défend dans une plus où moins large mesure la pédophilie. Si un pédophile abuse d'une fillette, il peut arriver qu'il la mette enceinte (ça s'est déjà vu !), et cela même si elle est physiquement et psychiquement inapte à une relation sexuelle. C'est une relation féconde, donc ce n'est pas « contre-nature » donc ce n'est pas « le mal » (est-il utile de préciser que c'est totalement indéfendable ?). Peu de gens semblent pourtant mesurer la gravité de ce qu'ils admettent en utilisant cet argument.
3) Il n'y a aucun mal à pratiquer le sexe pour un but non-reproductif.
4) Enfin, il est amusant de constater que non-seulement les pratiques réellement contre-nature hors domaine sexuel n'offusquent personne.
Zoophilie et sadisme
L'expérience m'a montré que les gens confondent très souvent les deux. Ne mélangeons pas tout, car la zoophilie au sens large recouvre plusieurs composantes :
-Zoophilie : étymologiquement, cela signifie « amour des animaux », bien que le sens commun rejette cette appellation car elle rime systématiquement avec la pratique sexuelle. Une autre définition étant "quelqu'un qui éprouve une très forte attraction sentimentale envers les animaux ", l'angle sexuel s'y ajoutant seulement dans le langage courant.
-Zoosexualité : englobe l'attirance sentimentale et sexuelle et est donc une orientation sexuelle (bien que dans les faits, ce ne soit pas aussi simple) tout comme l'homosexualité et l'hétérosexualité.
-Bestialité : concerne uniquement l'acte sexuel.
-Zoosadisme : comme son nom l'indique, le plaisir est retiré non pas de la relation sexuelle proprement dite mais dans le fait de faire souffrir, ce qui en fait une perversion, qu'on attribue à tort à tous les zoosexuels.
Zoophilie et viol
Un sujet pour le moins sensible et le plus souvent controversé dans ce genre de discussion : l'animal est-il consentant ? Question très délicate, puisqu'elle nous pousse à remettre en question cette pensée multiséculaire et émanant de la religion qui veut que le genre humain ait le monopole de nombreuses choses, dont la capacité de formuler un consentement. Même si cette pensée est mise à mal par diverses études, beaucoup de gens ne parviennent pas à l'intégrer. Dans un tel cas de figure, on considère que l'animal n'a pas la capacité de donner un consentement, donc que la relation est d'office un viol. C'est un raisonnement facile et très réducteur : alors certes, ils ne peuvent pas dire « oui » où « non », mais il y a d'autres langages que la parole : quand un animal désire sexuellement un autre, il l'exprime par le langage corporel, et si l'autre refuse, il ne manquera jamais d'exprimer son refus (en réagissant agressivement, par exemple). Et n'importe qui qui a l'habitude au contact de son chien peut parfaitement décrypter si il est d'accord où non, et n'insistera pas en cas de refus. J'ai moi-même vu des déclarations aberrantes parlant d'un cheval qui se serait fait « violer ». Je ne sais pas si ils se rendent compte de l'énormité de la chose : quelqu'un qui tente de violer un cheval se fait émasculer sur le champ, et personne ne s'y risquerait au nom de l'assouvissement d'un fantasme. Ceci est également valable pour les chiens.
Plaisir sexuel
Une variante de l'argument « contre-nature » puisqu'il prétend que seul le genre humain possède la capacité d'avoir du plaisir sexuel. C'est une question tout aussi sensible que celle du paragraphe précédent : les animaux ont-ils du plaisir ? Très longtemps, la réponse a été négative, c'est d'ailleurs ce qui a amené à faire croire que le sexe non-reproductif (et par extension, uniquement pour le plaisir) était « contre-nature ». Et pourtant...toutes les relations sexuelles non-reproductives ont pu s'observer dans le monde animal (l'homosexualité et la masturbation, pour n'en citer que deux). À cela, on pourrait répondre qu'ils les pratiquent dans un autre but que la recherche du plaisir, qu'il y a forcément une autre raison. Ce serait omettre des données supplémentaires : on a découvert récemment que la notion du plaisir existait partout dans le monde animal, et qu'ils étaient parfaitement capables de faire des choses uniquement dans ce but-là. Ils peuvent donc incontestablement éprouver du plaisir. En outre, même si on peut avoir un doute si les relations homosexuelles chez eux puissent avoir ce but-là, c'est moins évident concernant les pratiques autosexuelles, qui par simple élimination ne s'explique que par une simple recherche de plaisir. Cela dit, on pourrait résumer tout cela avec un argument-massue qui résume tout : le animaux s'adonnant aux pratiques autosexuelles y trouvent un certain soulagement et peuvent même atteindre l'orgasme, ça clot le sujet.
Ce que sont vraiment les zoophiles
Tout le mal qu'on dit des zoophiles est en général infondé et essentiellement constitué de généralités faciles. On croit qu'ils n'ont ce genre de rapport sexuel que dans le but de nuire où par simple pulsion brute (je ne dirais pas « animale » car je n'aime pas la consonance injustement péjorative de cet adjectif, dont l'usage ici même déprécierait toute l'argumentation) et irréfléchie. En fait, dans la majorité des cas, ce n'est pas vrai : un zoophile est quelqu'un qui éprouve une attirance sentimentale et sexuelle envers des animaux, de la même façon qu'un hétérosexuel « flashe » sur une personne du sexe opposé ou un homosexuel envers une personne de son sexe. Ceux-là sont donc réellement amoureux des animaux, et voient en l'angle sexuel l'apogée de l'expression de cet amour. Ils voient en leurs « partenaires sexuels » des êtres sensibles doués de conscience et veilleront toujours à leur bien-être. La distinction entre zoophilie et bestialité est faite non seulement par les zoophiles eux-mêmes, mais aussi les spécialistes qui ont étudié le sujet (Je citerais Cerrone, Masters, Beetz ou Weinberg), de même que par le conseil d'éthique animale danois, le seul organisme (je dis bien le seul) à avoir une position intelligente sur le sujet. Certes, on peut voir des gens passer des annonces cherchant (naïvement) quelqu'un pour leur prêter un chien afin de passer à l'acte. Ces gens-là constituent la partie émergeante (donc la plus visible mais aussi la plus minoritaire) et agissent plus par goût du « crade » où de l'interdit et par inconscience plutôt que par un désir de nuire.
Conclusion
Voilà, j'ai fait le tour de la question et répondu à tous les arguments possibles. Je sais malheureusement que très souvent, le simple fait d'aborder le sujet empêche les gens de réfléchir et leur font sortir des énormités. C'est triste à dire mais c'est vrai. J'ajouterais également que Brigitte Bardot fait du lobbying (car il s'agit bel et bien de cela) contre la zoophilie, estimant (au nom de je ne sais quelle logique bancale) que c'est d'office de la maltraitance. C'est parce qu'elle ignore (où refuse d'admettre) que la majorité des zoophiles aiment les animaux au sens propre et les considèrent comme des êtres doués de conscience et d'émotions, l'amalgame qui est fait à leur encontre participant au quiproquo. Anécdote : lors d'un débat très animé, j'ai pu lire comme arguments d'un côté « le chien n'est qun animal » et de l'autre « croire qu'ils ne sont guidés que par l'instinct revient à nier les études récentes faites à ce sujet ». Croyez-le où non, mais le premier argument était utilisé par un « anti-zoo » (terme souvent utilisé pour appeler les adversaires de la zoophilie). Alors, des deux camps, qui respecte le mieux les animaux ? La question ne se pose plus.
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