Ces derniers temps, il y a un engouement sans précédent pour les vidéos de buzz sur internet, comme en témoignent les nombreux partages sur facebook. De nature curieuse, j'ai bien évidemment jeté un coup d'œil sur les sites hébergeant lesdites vidéos. à côté des vidéos ridicules et sans intérêt, on y trouve également des vidéos très intéressantes. Combien de fois n'ai-je pas vu des "dog hump man" où des "dog hump kid", où des chiens très excités font subir les derniers outrages à leurs malheureuses victimes qui ne s'y attendaient pas et qui ne semblent pas vraiment apprécier.

Quel gâchis ! Je connais des gens qui donneraient n'importe quoi pour que ça leur arrive.

Blague à part, un bon dessin (où vidéo dans ce cas-ci) vaut mieux qu'un long discours, et il est clair que ces scènes ne représentent pas un "acte égoïste où l'animal est un objet sexuel". Si il vous monte dessus par surprise où contre votre gré, peut-on vous accuser de viol ? Brigitte Bardot peut bien aller se rhabiller !

Plus j'y réfléchis, plus j'ai la certitude que les soi-disant argument massue de la question du consentement est dans ce cas-ci sorti de son contexte. La raison est que logiquement, on ne devrait même pas se poser la question, puisque si le consentement est absent d'un côté, toute relation sexuelle devient de facto techniquement impossible (sinon fatale pour au moins un des deux protagonistes), c'est aussi simple que ça. Certes, je trouve plutôt bien qu'on se pose la question, pour autant qu'on aie pour optique que l'animal ne souffre pas, mais dans les faits, on vise rarement ce but-là, puisque la question est abordée non pas sous l'angle du bien-être animal, mais sous celui de la morale humaine. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle on n'invoque que cet argument, puisque les gens sont tellement dégoûtés et horrifiés par cette pratique "immorale" qu'ils ne chercheront pas plus loin, un simple dégoût personnel, quoi. Or il est avéré que le dégoût est le propre de l'homme (au contraire du rire) et qu'aucune autre espèce animale ne s'encombre de cette morale vaine et stupide, ce qui fait que toutes les pratiques sexuelles se retrouvent dans la nature, y compris le viol (ce qui prouve qu'il y a des situation de non-viol, donc de...consentement mutuel !). Sans vouloir justifier en aucune façon le viol humain, ça indique que la question du consentement est abordée dans un angle inadéquat et en parfaite contradiction avec la psychologie animale.

La question n'est donc pas tellement de savoir si ils sont consentants (puisqu'elle est déjà réglée) mais de savoir si ils sont forcés et si ils en souffrent. Parce que si on se limite à la question du consentement, on déplore par la même occasion les relations sexuelles obtenues par un apprentissage où par soumission du chien, alors qu'il est tout à fait possible que ces dernières ne le perturbent aucunement et ne le font même pas souffrir même si l'apprentissage me semble un peu égoïste, ça ne veut pas forcément dire qu'il le vivra mal.

Il est fort probable que cet argument massue est systématiquement ressorti pour ne pas devoir admettre que ça ne fait pas forcément souffrir, alors que si ils étaient -comme ils l'affirment- réellement focalisés sur l'animal, ils se poseraient la question, comme l'a très bien fait l'OAD.

Il est généralement considéré par les APA que les animaux ne sont pas capables d'êtres consentants. Par extension, cela implique que la seule possibilité qu'ils ont du point de vue sexuel est "ne pas l'être", ce qui apparenterait toute relation sexuelle avec eux à un viol. Mais est-ce aussi simple que cela ?

Comme un bon dessin vaut mieux qu'un long discours, examinons cette vidéo, que je vous ai déja montré précédemment. Elle montre les mésaventures d'un type qui voulait faire tranquillement sa grosse commission dans un pré, mais n'avait sans doute pas prévu que l'occupant dudit pré, en l'occurrence un âne, allait lui faire subir les derniers outrages. On peut le voir tentant vainement d'empêcher l'âne de lui faire subir ses assauts sexuels, c'est finalement l'âne qui a le dessus (sans mauvais jeu de mots). Il est incontestable que ce pauvre homme n'avait aucune envie de se faire défoncer par cet équidé en rut. En d'autres termes, il n'était pas consentant. En ce qui concerne l'âne, si on suit la logique -bancale- des APA, il ne l'était pas non plus. Sujet de philosophie: une relation sexuelle peut-elle avoir lieu si les deux partenaires ne sont pas consentants ? On nage en plein surréalisme, puisque si aucun des deux partenaires ne veut avoir une relation sexuelle, il est logiquement absurde qu'elle ait lieu. Au moins un partenaire doit être consentant pour qu'une relation sexuelle (qui, dans ce cas de figure, constitue un viol) puisse techniquement avoir lieu, dans le cas qui nous occupe, un seul des deux partenaires l'était, et ce n'était de toute évidence pas le partenaire humain.

Quand on connaît mal un sujet, on n'en voit qu'une seule facette, et c'est souvent la moins élogieuse. Dans notre sujet, la facette qu'on retient est celle du monstre sans scrupules agressant sexuellement tous les chiens qu'ils rencontrent, et on refuse qu'il puisse avoir tout autre schéma.

Pour finir, un coup dur contre le cliché de la pédophilie: on peut difficilement imaginer un adulte se faire agresser sexuellement par un enfant en bas âge.